Cavalier Sarmate

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dimanche 24 août 2014

Pour une écologie "éco-logique"

Dans la foulée de son élection aux fonctions de maire, Mr Bolleau a, pour celles et ceux qui l'ignoreraient, été promu vice-président de la Communauté de Commune du Pays des Couleurs.
Chargé de l'environnement, il a récemment présenté un programme d'actions, dont le Dauphiné s'est fait l'écho le 12 août .
On pouvait y lire que l'accent serait mis sur :
- une meilleure gestion de l'éclairage public, actuellement trop coûteux et trop polluant
- la gestion des rivières et marais
- l'incitation financière à la plantation de haies écologiquement adaptées, par les particuliers et les entreprises (prolongation d'une mesure déjà existante)
- le développement du réseau de sentiers adaptés à la randonnée pédestre, équestre et cycliste.
Autant de missions, qui, sans être audacieuses, ont au moins le mérite d'être concrètes et adaptées aux nécessités et attentes de notre époque.
Ce premier constat établi, on ne peut s'empêcher de souligner que la mise en application de ce programme réclamera de la part de son responsable une vigilance et des prises de positions connexes nettement moins populaires, car plus fermes. Y compris et surtout sur le territoire de Sermérieu, qui devra nécessairement se montrer exemplaire sur tous ces points.
Ne considérons ainsi, pour commencer, que le dernier objectif mentionné.

Il est évident que l'aménagement et l'extension des sentiers de randonnées ne pourra se faire de manière satisfaisante sans une politique rigoureuse visant à combattre des comportements inadaptés et/ou incompatibles avec ces espaces de détente, de bien-être et de préservation du patrimoine naturel et culturel.
Il faudra donc (enfin) :

- écouter les nombreuses personnes qui déplorent ne pas pouvoir profiter de notre campagne sans être régulièrement "agressées" par les nuisances auditives et olfactives des engins motorisés de loisir (moto, quads) qui empruntent à grande vitesse les chemins (de randonnées) et les ruelles de notre village.

- accorder une attention toute particulière au sentiment d'insécurité ressenti sur les routes, que tout sentier de randonnée croise ou chevauche nécessairement, à un moment ou un autre. L'installation appréciable, quoiqu'électoraliste, du trottoir de la rue d'Ossée ne devant pas faire oublier l'exposition quotidienne de nombreuses zones du village et des hameaux, victimes d'une politique de sécurité routière trop laxiste.

- répondre, par là-même,  à celles et ceux, qui,  dans le centre-bourg, à Olouise, l'Epaloud, aux Ferrandières, aux Sables, au chemin de La Brosse et autres lieux déplorent d'être mis en danger par le passage de conducteurs décérébrés, encouragés dans leurs comportements criminels, par une limitation de vitesse inadaptée, des équipements routiers non-contraignants et un manque de synergie entre la mairie et les services de gendarmerie.
- prêter intérêt à celles et ceux qui  s'émeuvent de l'entretien inadapté de l'actuel réseau dédié aux randonnées douces.  Les remarques les plus virulentes portant sur la taille sauvage des haies et bosquets ; littéralement massacrés par l'emploi de machines lourdes, responsables de la création d'ornières dans les chemins les plus meubles et d'une perturbation durable de l'écosystème qui y trouve refuge.
Il est paradoxal et contradictoire, en effet, d'encourager, à juste titre, la plantation ou le remplacement de certaines haies, tout en ne prenant pas correctement soin de celles déjà existantes.

- se préoccuper beaucoup plus du patrimoine architectural et culturel qui jalonnent ces sentiers de randonnée. A commencer par la table d'orientation de la Madone, dont l'état de dégradation de plus ne plus prononcé est à l'image des abords, souillés par la fréquentation d'individus, qui, en toute impunité, méprisent le silence des lieux et s'adonnent à toutes sortes de trafics, que seuls les promeneurs les plus naïfs ignorent.

Soit autant de points qui rappellent la nécessité d'articuler l'écologie à l'ensemble des autres domaines d'activité.
Faute de quoi, on le sait,  les préoccupations environnementales se perdent dans des initiatives coûteuses,  anecdotiques ou ineptes car inappropriées à la réalité.

A ranger dans cette dernière catégorie, la création de marres domestiques proposée dans le P'tit Trait d'Union du mois de juin. Si l'idée paraît charmante sur le papier, rappelons, pour l'occasion, que notre département fait partie des18 départements massivement colonisés par le moustique tigre (Aedes Albopictus), vecteur du chikungunya, de la dengue et du zika ! (sources : IRD et CNEV)
L'heure est donc plutôt à une politique de restriction et de surveillance des zones humides qu'à leur développement "sauvage".

En résumé, la mission qui, en tant que 8ème vice-président de la CCPC, incombe à notre maire, est d'importance.  A ce titre nous lui souhaitons sincèrement de la remplir avec succès. Mais sans perdre de vue le sens premier du terme "écologie", à savoir "la science de l'habitat" (oikos : maison / logos : science, art). 
Formulons donc le vœux de voir Sermérieu devenir, sous l'impulsion de son maire, un lieu où le respect de la faune et de la flore inclut celui des habitants et de leurs attentes...


(articles à venir : - bilan du conseil du 21 juillet
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