Cavalier Sarmate

Cavalier Sarmate

vendredi 13 juin 2014

Qui ne dit mot consent

La critique est, dit-on,  aisée mais l'art est difficile. Soit. Mais il arrive parfois que la critique soit à la fois si ample et nécessaire qu'elle en devienne un art.

Ainsi critiquer le néant est en soi un art, dans lequel nous devrions, à Sermérieu,  pouvoir tous passer rapidement maîtres. Tant le sujet d'inspiration est omniprésent.
 
Que s'est-il vraiment passé depuis les dernières élections? Quels changements notables et positifs peut-on porter au crédit de la (nouvelle) équipe municipale? Difficile, en toute objectivité et même en cherchant bien, d'en faire une liste digne de ce nom.
 
"Ensemble pour Sermérieu" nous disait-on. En trois mois, un slogan creux et éculé s'est transformé en vaine promesse.
A moins que le concept de communauté qu'il semblait défendre ne se limite au sérail de quelques apparatchicks, pour qui une mairie est un palais?
 
Toujours est-il que l'ouverture, le dialogue et la transparence promis et auxquels certains ont pu croire ne sont toujours pas de mise.
 
A ce jour, le Sarmate n'a toujours pas reçu de réponse à son courrier.
 
Deux possibilités : le mépris ou l'inefficience.
 
Si par naïve bienveillance nous excluons le premier reste donc un aveu d'inaction .
Notre destinataire ne saurait-il pas ouvrir un courrier électronique et y répondre?
Si tel est le cas, il est urgent que son adjoint à la communication se charge de sa formation. Après quoi, celui-ci pourra enfin se consacrer à la création de l'espace d'expression alternative promis dans le P'tit trait d'union et sur le site internet. Deux chantiers d'ampleur dont la mise en œuvre nécessite, il est vrai, au moins autant de temps que pour tracer deux emplacements de parking réservés au commerce, promis pour le lendemain de la réunion publique et réalisés deux mois plus tard.
 
Ce "retard" est d'autant plus regrettable que cela contribuerait certainement à étoffer quelque peu notre gazette municipale, qui, après avoir connu un hiver d'opulence, se voit désormais imposer le régime sec d'un simple feuillet quatre pages!
 
Ne minimisons pas l'intérêt des informations qui s'y trouvent, mais qui peut nier que le bilan des manifestations rendues possibles par l'investissement des sermériolans occupent plus de place que le rapport d'activités passées, en cours ou à venir de "nos" élus.
 
Rappelons, pour l'occasion, un principe élémentaire de démocratie, valable à tous les niveaux d'un état : l'élu est au service de la nation dont il est le commis et non le patron. A ce titre, tout élu a le devoir de soumettre à ses administrés pour évaluation, approbation ou refus un bilan régulier de son activité. Toute décision, aussi minime soit-elle, sans consultation et concertation préalable peut et doit être considérée comme arbitraire. A fortiori à l'échelle d'une petite commune telle que la notre.
 
Le fait que ce principe fondamental soit quotidiennement bafoué avec l'assentiment distrait ou indifférent de la plupart d'entre nous ne saurait être une justification à l'idée de pleins pouvoirs que s'octroient tacitement nos élus. Il est de notre devoir de leur rappeler au quotidien que le pouvoir est au peuple et non à ceux qui ont le devoir de les administrer plus que de les gouverner. Par la constitution et l'impôt, tel est votre droit.
 
La passivité et le mutisme bienséants de celles et ceux qui redoutent le "qu'en dira-t-on?" ne mènent à rien, sinon à une soumission qui n'honorent personne ; ni ceux qui la subissent ni ceux qui en profitent.
 
La mairie administre une commune non un potentat. C'est pourquoi vous devez, nous devons, exiger que tout projet, tout acte, toute décision soit portée de manière claire à la connaissance de la population en vue de son adhésion ou de son refus.
Nous éviterons ainsi d'avoir à subir des décisions qui nous pénalisent et nous pénaliseront au quotidien : utilisation inadaptée d'une salle des fêtes bruyante au centre du village, construction et déplacement à grands frais de bâtiments inadaptés à la configuration du village et à ses finances.
 
Ne nous laissons pas confisquer notre pouvoir. Exigeons de vraies consultations et référendums. Redevenons de vrais citoyens et rappelons aux élus qu'ils ne sont que des exécutants au service d'un intérêt commun qui ne se réduit pas à celui d'un électorat.
Souvenons-nous de la démonstration de Hegel, selon laquelle le maître n'existe qu'à travers le consentement et la résignation de l'esclave.
 
Votre "maître" vous enjoint à aller arroser les plantes des bacs à fleurs communaux pendant qu'il s'occupe du reste (cf. Dauphiné du 12/6)...rappelez-lui que vous ne l'avez pas attendu pour désherber et déneiger votre rue régulièrement oubliée des services communaux. Votre "maître" reste désespérément sourd à certains projets d'intérêt collectif, rappelez-lui que son devoir n'est pas d'être un grand bâtisseur mais un bon administrateur. Votre "maître" vous protège en construisant des trottoirs pendant que votre village est traversé de jour comme de nuit par des chauffards dont l' "inconduite" n'est jamais contrainte ou sanctionnée, rappelez-lui que l'enfer est aussi, dit-on, pavé de bonnes intentions.....
 
Ne restez pas passif, manifestez-vous. Ne regardez-pas les autres en espérant qu'ils diront tout haut ce que vous pensez tout bas.
 
Le Sarmate et ses outils périphériques vous offrent un tribune qui, sachez le, est lue de nos élus. Investissez-là, criez, manifestez sans honte. Comme le disait le slogan "ne laissez-plus les autres décidez à votre place!"
 
 
 
 
 



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